mercredi 14 mai 2008

Que de chance


Bien le bonjour!



Je crois que je vole sur sur une houle de chance!



Depart finalement vers 13h d'Austin, j'ai eu du mal a me reveiller, faut dire que j'ai pas bcp dormis les jours precedents.



C'est fou comme on peut rapidement perdre l'habitude de l'effort, mon corps est rapidement fatigue, faut dire que les successions de collines, avec la chaleur et le soleil en prime sont la pour remettre dans le bain de belle maniere.



Le controle de son mental est si important,

lorsqu'une colline commence a faire vraiment mal aux jambes, la seule chose qui reconforte est d'apercevoir le sommet et de se dire que s'en est bientot finit, mais quand une fois au sommet on apercoit apres la descente qu'il va etre necessaire de grimper encore plus haut,

le moral a parfois des baisse de tension, surtout quand il se dit qu'il y a encore plusieurs dizaine de kilometres comme cela qui vont s'enchainer.

Petit a petit, j'apprends a doser mon effort,

je n'essaye plus de grimper comme si je m'appelais Lance Armstrong ( qui vit d'ailleurs dans une des collines que je suis en train de decouvrir), tout d'abord parce que j'ai des pas mal de centaines de kilometres de vrai montagnes devant moi, ensuite parce que je tire une remorque d'environ 80kg et ensuite parce que j'ai un jour entier a tenir a ce rythme la, plus encore des dizaines d'autres a enchainer.

Je profite de ma lenteur pour observer les millers de fleurs magnifique qui m'entourent, ecouter le chant des oiseaux, et admirer la beaute des terres qui m'entourent.

Mes pensees me ressacent constament: "va plus vite, tu dois te depecher pour atteindre la prochaine ville, Chier encore 100km, qu'est ce que je serais bien dans une bonne piscine avec vue sur le mer,..."

C'est fou a quel point ces pensees peuvent devenir des parasites et m'empecher tout simplement de jouir du moment present.

Du coup, j'apprends a les mettre dans un coin de ma tete, comme si elles ne faisaient pas partis de moi meme, mais comme si elles venaient d'un poste de radio deffectueux qu'il serait quasiment impossible d'eteindre.

Et en les ignorant, petit a petit, elle disparaissent.

J'apprends a admirer,

a simplement concentrer mon attention sur ces magnifiques paysages qui evoluent a vue d'oeil, j'apprends a prendre chaque seconde comme une nouvelle seconde, a ne plus donner d'importance a la distance ni au temps qui me separe de mon but,

j'apprends que finalement rien ne me separe de mon but, car finalement chaque instant est un but en lui meme.



A vrai dire ces derniers jours ont ete magnifiques,

les collines qui s'etalent apres Austin sont superbes, tres vertes, pleines de petits arbres, chenes pour la plupart, qui me rappelle l'arriere pays du sud de la France.

Au fil des kilometres, de plus en plus de cactus fleurissent sur le bord de la route, en plus j'ai de la chance, c'est leur pleine periode de floraison, ils ont l'air du fait plus accueillant.



Le premier soir, dimanche,je debarque dans un bled appele Spicewood, je me fais accueillir par un pasteur de 23 ans et sa femme,je me suis pointe dans leur eglise au service du soir, et j'ai parle devant l'assemblee pendant quelques minutes.

Ils m'ont offert le gite et le couvert, un bon lit, quoi de plus douillet, Daniel, qui est a la fois pasteur et etudiant a l'universite d'Austin, m'a meme invite a une folle partie de playstation 2, si on m'avait un jour dit que je jouerai a la playstation avec un pasteur en plein milieu du Texas... Waouhhh.



Le lendemain, le vent m'emporte jusqu'a Valley Spring,

les collines deviennent de moins en pentues, la terre de plus en plus seche, et les villages de plus en plus rares et de moins en moins peuples.

Je frappe a la porte de Lorie et Alan pour leur demander s'il savent ou sont les pasteurs des deux eglises du villages peuples d'une trentaines d'ames.

Ils sont en voyagent me repondent ils, et ils m'invitent a planter la tente dans leur jardin,

leur maison etait encore un bar il y a de cela un an environ, ils ont ferme, les chiffres ont trop baisse.



Aujourd'hui j'ai poursuivis ma route direction nord-ouest, il faisait vraiment tres chaud, le matin etait nuageux mais lorsque le soleil a pointe son nez, vers les 11h, j'ai recu un coup de marteau sur le crane, c'est incroyable a quel point le soleil peut etre puissant ici dans les plaines du midwest texan.

Les buissons de cactus deviennent de plus en plus impressionants, les arbres diminuent en taille a vue d'oeil et se rarefient, l'herbe devient de plus en plus jaune.

Aujourd'hui, je croise un daim, qui s'echape a ma vue, sur la route je vois un serpent ecrase, dont les couleurs rouge jaune et noir me semble belles mais peu accueillantes,

devant moi, un cardinal, ce magnifique oiseaux couleur de flamme, vient trouver refuge a l'ombre d'un arbre.

Je croise un troupeau de vache dont les cornes montrent la direction du ciel et semble ne jamais s'arreter.

Dans un champ, au milieu des vache en train de ruminer, je decouvre une autruche, qui semble bien s'entendre avec ses voisin a corne, juste devant elle se trouve un paon, qui hesite a s'enfuir quand je tente de m'approcher de lui.

Mon plan etait de rouler jusqu'a Eden aujourd'hui, 16 miles avant ma destination du jour,

a mon arrivee au village de Melvin, je vois se dresser devant une armee de nuage noirs,

ils semblent me menacer, essayer de me dire: "t'iras pas plus loin mon coco!"

Par chance mon bidon de flotte est presque vide, je m'en vais demander de l'eau dans une maison en bordure de la route.

La femme qui m'ouvre la porte me remplit gentiment mon bidon et me signale qu'il y a un avis de tornade, l'orage est en train de nous arriver dessus, : "Si vous avez pas peur d'etre mouille allez-y, mais si ca tourne mal vous pouvez revenir ici."

Il me reste environ 25 km jusqu'a Eden, et les nuages cavale dans ma direction,

j'y vais quand meme en me disant,"on va bien voir",

au bout de quelques minutes je commence a me prendre la flotte et a voir des jolis petits eclair, c'est bon, j'ai vu, je vais pas essayer d'etre plus fort que la nature...

Je reviens pointer le bout de mon nez chez la madame,

son mari m'accueille, ils m'offrent meme de manger avec eux et de m'offrir un lit pour la nuit, magnifique...

C'est la que je suis a l'instant, ils m'ont meme offert un acces au partage, ce que j'essaye de faire au moment present.



J'ai constate un truc,

a chaque fois que je me fais accueillir par des gens en plein milieu de nul part, en pleine campagne, je suis si bien recu, des que la ville passe une certaine population, les gens m'ouvrent la porte avec enorment plus de mefiance, syndrome urbain?

Les yeux de ces personnes qui vivent loin de tout parlent avec sincerite.



Sur ceux je m'en vais les rejoindre, ca doit faire une heure que je tape ce recit, j'ai tellement envie d'en dire, j'ai envie de parler de chance et de ne plus m'arreter.



Bon je vous envoie toute la gentillesse, la sincerite, la compassion et bien d'autres belles choses que je recois.



Vivez vos reves.



Liberte

Harmonie



Seb

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