samedi 27 septembre 2008

Bonjour Canada

Bonjour Canada,

Les quelques jours derniers ont été intéressants,
après avoir quitté Portland, une ville de 500 000 habitants, au mouvement prenant, que nous n’avons pu que brièvement sentir, et non pas réellement découvrir ;
Nous avons ensuite longé la Columbia river jusqu’à son embouchure, au niveau de cette jolie ville d’Astoria, avec ses vieux édifices façon découverte du grand West.

Ce jour là, nous arrivons dans l’état de Washington, dernier état américain avant le Canada,
état aux forêts immenses, qui soi-disant restent verte tout au long de l’année, les vents du Pacifique ne permettent pas à la température de trop descendre, et ses nuages apportent un taux d’humidité exceptionnel.

Nous sommes arrivés trop tard pour frapper aux portes des gens et demander l’hospitalité, nous essayons de ne pas effrayer nos hôtes potentiels.
Du coup nous avons arrêté la voiture au bord de l’embouchure de la Columbia river dans un petit chemin peu fréquenté, et dormis à l’arrière du 4x4 accompagnés des larmes d’un ciel qui semble pleurer assez souvent.

Notre prochaine étape, est ce qui est appelé ici les “rain forest“, forêts humides qui reçoivent un taux d’humidité proche d’une forêt tropicale.
Le soir du lundi, nous demandons l’hospitalité à la tribu des indiens Quinault, qui nous laissent poser nos matelas gonflables sur le sol de leur salle de gym.
Mike nous montre quelques-unes des pirogues traditionnelles, nous donne même une pagaie qu’il a lui même confectionné, et un ami à lui nous fait goûter de la viande d’ours séchée, bien bon!

Notre but du mardi 23 septembre 2008, partir de la base de ce chemin de randonnée, et en chantant “un kilomètre à pied, ça use, ça use,…“ parcourir les 32 miles (un peu plus de 50km) aller-retour qui nous séparent des glaciers du mont Olympus.

Nous sommes entourés d’une végétation dense, humide, les arbres sont couverts de mousse, les fougères laissent dégouliner leurs gros doigts verts.
Nous longeons une rivière dont la chanson a le don de bien accompagner l’effort.
Nous avons quitté la voiture vers 10h15, à 16h30 seulement nous apercevons les glaciers, des grosses larmes de double crèmes bavent de ces sommets qui culminent seulement à 2000m d’altitude.
Nous avons pris bcp plus de temps que ce que nous pensions pour atteindre notre but, que nous n’avons finalement pas vraiment atteint, puisqu’il nous reste encore 1km avant le but final, c’est pas grave, il nous faut rentrer.
Nous sommes finalement de retour vers 23h30 à la voiture, complètement exténués, je suis plein d’ampoules et de mal aux jambes, et avec une seule envie, faire dodo.
Sur le chemin du retour, nous avons croisé un wapiti, impressionnant avec ses grands bois, qui nous a barré le passage pendant un moment puis, effrayé par le son féroce d’Aubin, a daigné nous laisser poursuivre notre chevauchée.
Les dernières heures à l’éclairage de la lampe frontale ont été dures, heureusement qu’il était relativement facile de rester sur le chemin.
On s’est sûrement surestimé lors de cette journée intense.
Lorsque l’on marche en canard lors des deux jours qui suivent, cela signifie généralement qu’on est allé un peu trop loin, ça nous servira de leçon.

Après avoir dormis dans la voiture et s’êtres réveillés dans un piteux état, nous voilà partis pour le Canada, notre but est de passer la frontière dans la soirée.
Nous longeons forêts, lacs, Océan, passons du vert au gris, au bleu, au jaune, et finalement au noir lorsque la nuit pointe le bout de son nez.

La douanière canadienne semble avoir aimé notre histoire de globe trotteur, elle quitte sa cabane ou elle s’occupe des premiers contrôles, pour venir s’installer au comptoir et finaliser elle-même notre obtention de visa qui sera d’une durée de 6 mois. Merci Mme la douanière.

Nous avons trouvé grâce à couchsurfing.com des gens qui vont nous accueillir à Vancouver, quelle bonne sensation de savoir qu’on va enfin pouvoir prendre une douche.
On ne devait pas sentir très bon à la douane.

La prochaine étape : se rendre sur Vancouver Island, une grosse île à l’ouest de Vancouver,
Puis revenir sur Vancouver, récupérer la voiture que nous allons laisser à nos hôtes, et revenir aux USA, à Seattle pour la revendre.
Ensuite, remonter au Canada et traverser le Canada en stop.
Ce sont les prochains plans, qui comme d’hab, sont sujets à être chamboulés.

Que l’Autan vous emporte.
Ponant s’en vante.

Futilité

Seb

1 commentaire:

romain a dit…

salut a vous braves voyageurs, j'essaie de vous suivre un peu mais seb ecrit beaucoup bon c'est normal y'a beaucoup a dire, moi je voyage en france en ce moment certes pas aussi passionnant mais c'est deja pas mal , je vous souhaite bonne continuation et vous passe un petit bonjour Angouleme . Romain le "faucigneran"