lundi 16 février 2009

Les aventures de Speedy Gonzalez et Pepito









L’homme a toujours cherché ses croyances dans le lointain.

Salut à vous,
nous voici maintenant dans la grande, l’énorme, la gigantesque mégapole mexicaine, Mexico, ville de plus de huit millions d’habitants, vingt millions en comptant ses tentacules.

Mais revenons en à la voie, car comme d’habitude, notre bonne étoile, les vents dominants, la vie, nous a guidé sur des chemins pleins de découvertes, de beautés, de rencontres…

Un de nos rêves était de rencontrer un de ces mammifères qui doit avoir la folie des grandeurs, mais qui ne mange que des organismes microscopiques, les baleines.
Dans le port de Mazatlan nous avons rencontré un couple de Californien qui voulait descendre vers le sud, et qui recherchaient des membres d’équipages pour les aider durant la nuit à passer en mer.
Nous avons sauté sur l’occasion, et le 18 janvier nous sommes partis nous faire bercer par les vagues d’un nouvel océan. Le Pacifique nous a dévoilé ses beautés.
Après quelques heures de navigation, Aubin a vu des sortes de mini jets d’eau de Genève, au loin, puis des grosses figures grises émerger de l’eau.
Je n’imaginais pas qu’un corps aussi énorme pouvait quitter son élément pour se retrouver dans les airs et se prendre pour un oiseau le temps d’une seconde.
Quel spectacle nous ont offert les baleines.
Au petit matin, en arrivant dans la baie de Matanchen, à quelques kilomètres du village de San Blas, lorsque le soleil venait nous dire bonjour et nous annoncer une nouvelle belle journée, c’était au tour des dauphins de venir nous accompagner.
Ils ont accompagné la danse du bateau, se sont fondus dans les vagues, se sont amusés, et nous ont donné une matinée inoubliable.

Nous sommes restés à San Blas pendant quelques jours, le premier soir nous sommes allés dans la rue et avons cherché une bonne maison à laquelle frapper et présenter nos petites têtes de chenapans, pour que l’on nous offre un endroit où nous reposer le temps que le soleil réapparaisse. Nous avons frappé à environ 3 portes, chacune des familles ne pouvant pas nous donner l’hospitalité, la quatrième fût la bonne, la maison d’un homme âgé, dont les fils vivaient dans les maisons voisines, cette homme, surnommé par ses amis : « el Feo », ce qui signifie : le moche, nous a ouvert sa porte et donné une pièce où poser nos matelas d’air.
Cet homme a six enfants, trois qui habitent à ses côtés, et trois qui ont émigré aux USA, dont un qui a été emmené par une famille des USA venus en vacances à San Blas, et qui ont demandé permission au père de famille, de prendre son enfant, pour lui faire découvrir de nouveaux horizons, nouvelle famille,..

Les jours d’après nous avons été hébergé par un couple, Marie-Claire, de Belgique, et Théo, de Suisse allemande, dont l’histoire est si belle.
Theo bossait pour un des plus grands groupes pharmaceutiques de Suisse, basé à Bâle, et avait un poste qui lui permettait de vivre confortablement le reste de ses jours, Marie-Claire était pianiste à Paris.
Théo a quitté son boulot, après avoir réalisé que ce n’était pas la vie qu’il voulait vivre pour les prochains milliers de lever de soleils.
Il s’en est allé à Paris où il a rencontré Marie-Claire, et ensemble ont décidé de partir émigrer aux USA, partir pour une nouvelle vie .
De New York, ils sont allés au sud, direction le Mexique, et sont remontés jusqu’en Alaska, Theo est devenu pêcheur, et entre temps ils ont eût 3 enfants, et deux autres sont nés sur les côtes du Pacifiques dans le grand nord.

Ils ont maintenant environ 70 ans, depuis plus de 40 ans ils vivent entre l’Alaska et le Mexique, 6 mois d’été en Alaska, 6 mois d’hiver qui n’en est pas un au Mexique.
Theo pêche la raie manta au Mexique, et la morue rouge en Alaska.
Son bateau de pêche au Mexique est une simple barque en bois avec un moteur.
Theo et Marie-Claire ont décidé d’avoir une vie simple, hors des excès de notre société.
Théo est également écrivain, ses écris sont le reflet d’une vie hors du commun.
Merci à eux d’avoir partagé leurs histoires.

Depuis San Blas nous sommes partis en stop dans la direction de Puerto Vallarta, enclave de touriste, zoo de consommation, le tout en stop, et avons été hébergé par la dernière personne qui nous a pris en stop.
Ensuite nous avons pris la direction de la grande ville de Guadalajara en stop également, longeant les champs d’agave, la plante qui sert à faire la tequila, et commençant notre ascension vers les hauteurs des villes du centre.

Nous sommes resté un week-end à Guadalajara, puis sommes partis en stop en direction de la ville de Guanajuato, ville pleine de couleur, à chaque maison son émotion, avec ses légendes florissantes à chaque coin de rue, nous avons été hébergé par un jeune que nous avons contacté par le site www.couchsurfing.com.

De Guanajuato nous sommes allés en stop à la ville de Morelia, où nous sommes resté quelques jours et avons rencontré Philip, un Allemand qui voyageait tout seul, et Marie-Lou et Elisa, deux françaises que nous avions déjà rencontré à San Blas.
Le 1er février, nous sommes partis pour le lieu de vie d’hiver des papillons monarques, ensemble, puis séparément, nous avons voyagé en stop, Marie-Lou, Elisa et moi d’un côté, et Aubin et Philip du leur, chacun des deux groupes s’est fait hébergé dans des villages différents, et nous nous sommes rejoins le lendemain au sanctuaire des papillons monarques.
Ces papillons sont incroyables, ils migrent deux fois par ans, sur plusieurs milliers de kilomètres, du Mexique, jusqu’au Canada, leur durée de vie est beaucoup plus longue que leurs autres cousins papillons.
Quelle merveille, ils se regroupent tous dans une zone de quelques centaines de mètres, les arbres se peuplent de milliers d’ailes, le sol devient orange ;
quand l’air devient suffisamment chaud, les papillons quittent leurs arbres et changent le ciel en un nuage orange et noir, le bleu du ciel et le vert de la nature embellissent la palette.

De là nous sommes partis en stop pour la capitale, Mexico, Marie-Lou et Elisa sont quand à elle partis à Toluca.

Aujourd’hui cela fait deux semaines que nous sommes arrivés à Mexico, nous sommes d’abord resté dans une famille dans le nord-est de la ville, puis depuis 10 jours nous sommes chez trois jeunes, Valentine, une Française de Perpignan, Destinee, une Canadienne, et Carlos, un Mexicain.
Nous les avons tous rencontrés grâce à couchsurfing.com

Depuis deux semaines, nous avons eu le temps de visiter pas mal de parties de la ville, d’apprendre quelques danses Aztèques, d’écouter du jazz, de nous familiariser avec la vie dense de la ville, de prendre le temps d’aller d’une partie à l’autre de la ville, ce qui peut prendre quelques heures, nous nous sommes rendus à des cours de l’immense université UNAM.
Bref, nous découvrons.

Sur ce, je vais vous laisser retourner au monde extérieur, avec un petit message perso, énormément de gens nous ont dis que le Mexique est un pays dangereux, qu’il faut y faire très attention.
Ma réponse est la suivante : le danger dépend avant tout de nous-même, avec un minimum de prudence, qui consiste principalement à donner confiance aux premières sensations, au feeling que nous ressentons, et ensuite avec une envie de rencontrer, comprendre, partager, et une confiance en la chance que la vie nous donne, nous vivons des moments merveilleux.

Il y a encore pas mal de chose à dire là-dessus, mais le soleil m’appelle.

Si vous avez envie de voir des belles vidéos,
Les dauphins : http://www.youtube.com/watch?v=F7S_QumUh54
Les papillons monarques : http://www.youtube.com/watch?v=asWXQTkc6Sw
Guanajuato : http://www.youtube.com/watch?v=s-4vlUnrKGs

Et encore quelques autres sur notre chaîne de voyage :
http://www.youtube.com/user/chenapansvagabonds


Levez la tête le ciel parle.

Dansez
Chantez
Riez

Aimez

Seb

3 commentaires:

Nath a dit…

Hé, saluez Destinee pour moi! Le monde est vraiment petit, surtout avec le couchsurfing... C'est elle qui m'avait hébergée à Vancouver en août-septembre, dans son "hostel" de dingues!

cailloublanc a dit…

Bien chers vous deux

Je vous ecris quelques mots de Delhi ou je finis ma tournee avec la 11eme classe de cette annee. Tout s est bien passe et imaginez vous que Loic (de votre classe) a voulu faire l'experience avec nous... J'etais ravie de le revoir... Je vais suivre en rentrant plus fidelement vos messages. Bravo pour Seb qui a vraiment trouve son style d'ecriture.... Je vous embrasse fort
Gene

Anonyme a dit…

le sombrero vous va très bien !