dimanche 29 mars 2009
mercredi 11 mars 2009
De Oaxaca
Oaxaca,
ville qui a connut il y a deux ans un soulèvement populaire, une révolte des professeurs, qui demandaient des salaires plus élevés et plus de jours de congés,
ne se faisant pas entendre, ils ont fait appel à la population, et un mouvement de manifestation radicale s’est mis en place, avec de forts affrontements entre la police et les manifestants, beaucoup de voitures brûlées, pas mal de dégâts.
Je vous laisse faire de plus amples recherches si vous êtes intéressés, car il est difficile de ce faire un avis, n’ayant pas été là, n’ayant pas vu les faits, et l’information étant bien souvent orienté d’un côté de la balançoire,…
Nous sommes partis dimanche de la petite ville de Cuicatlan, après avoir profité de la nature magique du coin, une nature faite de couleurs vivantes, d’épines, de fruits sucrés, et de traces d’histoire.
Après avoir poiroté longtemps dur le bord de la route, nous avons finalement été pris en stop par Erick, un Hollandais, qui habite à Oaxaca depuis déjà 25 ans.
Lui-même ancien vagabond des routes du monde, maintenant reconvertis en producteur de tomate ; une production coupée de la terre, où les racines sont emprisonnées dans des sacs de roches volcaniques, et alimentées par un savant cocktail de produits chimique.
Erick nous a invité à rester chez lui pour la nuit, et nous a donné une petite maisonnette juste pour nous, où nous avions chacun notre lit, comme des rois,…
Le lendemain, Erick nous a emmené à sa production de tomate, nous a mis au travail pour un temps, de quoi voir de nos propres yeux le type de tomate que nous espérons avoir le moins possible dans nos assiettes.
Nous sommes partis le soir pour la ville même de Oaxaca, où nous attendaient nos hôtes de couchsurfing.com, Alejandra, 23 ans, et son frère, Oscar, 19 ans, qui vivent loin de leur parents, et qui ont décidé d’ouvrir leur portes aux globe trotteurs.
D’où vient notre soif d’information ?
samedi 7 mars 2009
Quelle nature!
Nous voici arrivés dans l'état de Oaxaca,
dans le sud du Mexique.
Depuis Xalapa, nous sommes partis en stop vers le sud.
Entourée de champs de café, de canne à sucre, de maïs,
avec en point de mire le volcan du Citlaltepetl et sa couronne blanche.
Les montagnes sont verdoyante, la nature luxuriante,
un paradis naturel.
Nous nous sommes embarqués sur des routes avec peu de passage, on le savait,
ça nous laisse le temps de profiter des différents lieux où les gens nous déposent.
Le soir nous arrivons dans un petit village appelé Salto del agua, si je me rappelle bien du nom, héhé,
Aubin parle avec une personne sur son vélo, lui explique notre tour du monde,
et lui demande s'il connaît quelqu'un qui pourrait nous héberger pour la nuit.
Ce jeune homme s'appelle Miguel, après nous avoir demandé une preuve d'identification, et avoir vérifier notre identité,
il nous invite a dormir chez lui, où il habite avec sa mère et son frère.
Le village est peuplé de mares desquelles sortent de l'eau venant de la terre,
de l'eau qui sort tel la lave sort des volcans,
de l'eau qui provient des réserves souterraines.
Le train qui provient du sud passe par un petit peu au-dessus du village,
ce train n'est pas n'importe quel train, il est une route d'immigration,
une route d'espoir pour des milliers de personnes venant des pays d'Amérique centrale, Guatemala, Honduras, El Salvador,
et qui partent avec l'espoir d'atteindre le pays aux billets verts,
et qui pour cela vont passer des heures, des jours, sur le toit de ce train.
Nous repartons le lendemain,
et nous faisons prendre en stop par un jeune de la ville de Tehuacan,
ville de l'état de Puebla,
ville d'un autre monde,
un autre monde comparé à la nature verdoyante qui nous a accompagné les derniers jours.
Nous passons le col qui sépare l'état de Vera Cruz à celui de Puebla,
et la nature change radicalement de visage.
Le vert se change en beige,
les collines luxuriantes se changent en paradis de cactus, de poussière.
Nous voici revenus dans le désert.
Arrivés à Tehuacan Hugo, le jeune qui nous a pris en stop, nous propose de nous héberger,
nous passons la nuit chez lui et découvrons la nature impressionante des environs.
Le lendemain, nous passons dans l'état de Oaxaca,
et attérissons dans le village de Cuicatlan,
petit village producteur de mangue, au milieu d'une réserve naturelle.
Village plein de couleurs.
Vers les 18h nous partons en direction du petit village de Santo Reyes Papalo, un village perché à plus de 2000m, pour lequel nous devrons marcher 23km à la lumière de la lune, nous n'atteindrons pas le village mais nous reposerons dans un village précédent.
La lune nous a accompagné, et ne nous a pas laissé sans lumière.
Le lendemain en arrivant dans le village nous sommes accueillis par un groupe d'une quinzaine d'homme qui nous demande une identification, et veulent à tout pris savoir ce que nous faisons ici.
Santo Reyes Papalo est un village de natifs Américains, qui parlent toujours la langue de leur peuple, et ne se mélangent pas au personnes de l'extérieur.
Aubin a sortis la carte du monde qu'il a eut la bonne idée d'emporter avec lui, et a expliqué a un public curieux, notre petit voyage de vagabond..
Après un repas, et un dépeçage de jeune bélier,
nous sommes repartis en stop pour la vallée.
En ce moment nous sommes héberger par Antonio,
ancien responsable communal en matière d'écologie,
et activiste en faveur du respect de la belle nature qui entoure son lieu de vie.
Nous sommes en route pour encore plein de belles découvertes.
Que le vent souffle.
Seb
mardi 3 mars 2009
En route vers Oaxaca
Vous,
ce matin nous nous réveillons à Xalapa, cette ville de 400'000 hab , ville universitaire,
de laquelle se peut admirer le Citlaltepetl (ou Pico de Orizaba), 3ème plus haute montagne d'Amérique du nord, qui culmine à 5'636 m.
Une montagne volcanique qui émerge de nul part, un roi nonchalamment assis sur son trône, couronné de blanc.
La semaine dernière, nous étions à Vera Cruz pour son carnaval, haut en couleur, en folies, en rigolades.
Nous avons été baigné dans la salsa, le reggaeton, la cumbia, de quoi nous motiver à apprendre à bouger notre boule.
La musique comme exutoire, la musique comme naturelle.
De là nous sommes allés au ruines du Tajin, avec Aura, une fille que j'ai rencontré au carnaval.
Les édifices du Tajin datent du 1er siècle ap J-C,
lieu de culte, où l'importance des points cardinaux, de l'infra-monde et du supra-monde, est majeure.
La pyramide principale est dotée de 365 niches extérieure, chacune représentant un jour de l'année,
dont 5 niches au sommet de la pyramide représentant les 5 phénomènes terrestres majeurs.
Les indiens Totonacs, peuple de la région, ont une tradition de "voladores",
ils dressent un poteau à plusieurs mètres du sol, et se laissent "voler" autour, attachés par les pieds,
ils sont 4 "voladores", faisant chacun 13 tours, soit un total de 52 tours,
représentant les 52 semaines de l'année du calendrier solaire,
mais aussi, l'importance du calendrier lunaire et solaire combinés, qui se rejoignent tous les 52 ans.
A Xalapa, nous avons rencontré Yuri, une étudiante d'histoire,
sa thèse est je pense très intéressante,
elle aimerait mettre en avant le fait que les colons hispaniques, en arrivant sur le continent américain,
lors de leur rencontre avec les peuples américains,
ont utilisé leur connaissance des peuples barbares européens,
pour analyser, et se faire une opinion sur les peuples qu'ils avaient en face d'eux,
sans donner la neutralité nécessaire à une compréhension adaptée.
Intéressant n'est-ce pas?
Au fait, la chère Yuri est aussi une excellente chanteuse,
nous avons mis une vidéo d'elle en représentation de rue,
la chanson se prénomme "la Llorona":
http://www.youtube.com/watch?v=qHg16UkSCe8
Ce matin nous nous en allons vers le sud, pouce en avant,
qui sait où nous allons atterrir ce soir,
l'avenir nous le dira.
Que le soleil brille.
Seb